Nous avons continué notre route sur la côte Nord de la Tasmanie et longé la mer de Bass. Nous traversons des paysages montagneux et vallonnés puis une côte sympathique mais pas aussi belle qu’à l’est et enfin nous entrons dans les coins isolés et inhospitaliers du centre.

Nous avions prévu de faire la randonnée d’une journée la plus fameuse de Tasmanie ne pouvant faire l’Overland Track qui est un trek de 65km à travers le centre de l’île. L’Overland Track qui est d’ailleurs un des treks les plus fréquentés après le Tour des Annapurnas (fait en octobre) et le Trek des Incas au Pérou (projet de le faire en mai). Bref nous partons pour une bonne randonnée d’une journée avec pour but le sommet du Mont Craddle à 1545m, les guides disent que le chemin est difficile mais sans plus. Le temps est couvert à 8h30 mais nous avons une vue bien dégagée sur le sommet, la première heure et demie se passe très facilement, toutefois au pied du sommet nous devons nous abriter afin de laisser passer une belle averse. Vingt minutes plus tard nous engageons la montée, la pente est très « montable » jusqu’à l’apparition d’une ascension dans un champ de rocher jusqu’au sommet. Pierrik s’y engage et monte en moins d’une demie heure mais en haut plus de frisée, elle a disparu dans la montée et je me retrouve au sommet comme un idiot bientôt noyé dans un gros nuage qui occulte la précédente montée. Au bout de 10 minutes sans l’apparition de la frisée je décide de poursuivre en longeant les pics du sommet qui est assez dangereux, nous sommes maintenant plus dans de l’escalade que dans de la balade. Les instants sont un peu flippants, là haut, tout seul, dans le nuage, et sans nouvelle d’Anne. Finalement étant seul sur ce bout de caillou je me dis que je n’ai pas du prendre la bonne route et qu’Anne, elle, a du continuer sur le bon chemin (les femmes ont un bon sens de l’orientation quand elles suivent un autre randonneur masculin!). En tentant de rejoindre le supposé bon chemin je dois redescendre par une partie encore plus dangereuse qu’en montant. Je dois parfois enjamber le vide, faire passer le sac avant moi et me tenir à ce que je peux (rocher ou plantes basses). Je m’en rappellerai, j’ai bien flippé pendant 30 minutes. Pendant ce temps là, la peste a continué et est dans les bras d’un surfeur Australien !!!! Non, pfff à priori elle s’inquiète !!! Elle a continué sur le bon chemin, une fois presque en haut elle a demandé en ANGLAIS !!! si il y avait un HOMME BEAU ET GRAND en haut. La réponse fut non bien sur puisque j’étais sur une autre paroi en train de tenter de retrouver le bon chemin. Bref, elle a finalement décidé de redescendre et nous nous sommes retrouvés à 15 minutes du sommet.

Le sommet est ultra dur à atteindre et on passe d’un chemin facile à de l’escalade parfois dangereuse, ils devraient donner plus d’info et nous avons croisé pas mal de monde qui n’ont pas pu rallier le sommet.

Le retour après ces évènements a été plus difficile qu’à l’aller, nous avions pris un autre chemin.

Trop la classe, je suis Cliffhanger !!! Je suis monté moi aussi et j’ai tellement eut peur que j’ai du changer de slip en haut !!!

Le deuxième jour en Tasmanie nous permet de remonter le long des côtes. Nous découvrons aussi que certaines routes ici ne sont pas en goudron et qu’il faut savoir conduire sur piste !! Le midi nous trouvons une petite aire de pique-nique camping gratuit, Anne découvre alors une nouvelle façon de faire la vaisselle. Le plus grand évier du monde c’est l’océan.

En fin d’après midi nous arrivons à destination au Freycinet National Park, c’est là aussi une péninsule mais avec des plages fabuleuses, parait’ il. Nous achetons le droit de rester 24h dans la zone (24$) . Nous trouvons une aire de camping gratuit au bord de la Friendly Beach et là nous découvrons une plage vierge avec un sable ultra blanc. L’aire de camping sauvage est en fait une succession de petit renfoncement dans la broussaille, nous sommes au calme avec pour seul voisin les wallabies.

Le lendemain nous avons prévu une randonnée dans le parc. Cela doit durer 5h mais finalement nous marchons bien et cela ne dura que 3h. Le point de vue sur Wineglass Bay est à tomber par terre, nous sommes étonnés de voir des plages aussi belles et un sable aussi blanc. Le hic, car si il n’y en avait pas nous serions des millions ici, c’est que l’eau est à 18°C maximum, le pacifique est froid à ces latitudes, comme en N-Z. Les baigneurs sont des héros ici !!!

La journée est formidable, nous sommes super content et nous trouvons après 1h de route une autre aire de camping gratuit en bord de plage avec vue sur mer entre les arbres.

Depuis mon enfance (Pierrik), j’ai toujours voulu venir à Sydney. Je vais visiter la ville qui m’a fait rêver tant d’années et je n’ai qu’une hâte, voir le symbole de la ville dans la baie (l’Opéra house).

Nous visitons Sydney en bus à touristes aujourd’hui, c’est un bon moyen de circuler et de pouvoir descendre un peu quand on a envie. La ville est très bien située, dans une baie au bord de l’océan. C’est une ville moderne avec des grands buildings et quelques anciens bâtiments relatant l’histoire britannique de ce pays. L’emblème est bien évidement l’Opéra House, l’architecture de ce lieu mondialement connu est génialissime. Il fait très beau et il y a pas mal de monde sur le quai. Nous sommes à 1km à pied de notre appartement et nous allons pouvoir revenir de nuit.

La suite du tour nous fait parcourir la ville dans tous les sens, nous atterrissons vers 12h30 à Bondi Beach. C’est la Mecque des surfeurs de Sydney, il y a beaucoup de monde en ce dimanche et l’ambiance est bon enfant ici. Je me demande si je ne vais vraiment pas venir habiter ici !!!! En fin d’après midi nous montons sur le Sydney Harbour Bridge qui traverse la baie et qui propose une vue parfaite sur l’Opéra House. Sydney c’est génial, trop content.

Nous avons atterri à Sydney à 6h40 du matin après un vol de nuit de 7h, nous n’avons quasiment pas dormis et la journée va être dure. Nous sortons de l’aéroport et nous louons une voiture pour nos 5 jours à Sydney.

Nous quittons donc Sydney directement sans y avoir fait un petit tour, notre but est le parc des Blue Mountains. C’est un parc national à une bonne heure du centre de Sydney, la vie y est plus calme et le climat plus frais en plein été. Les parents d’Anne nous ont apporté une tente en Thaïlande et nous avion trouvé sur le net une auberge avec terrain de camping pas trop cher à Katoomba. Nous plantons notre tente en vitesse et nous faisons une petite sieste entre 11h et 13h, nous sommes super fatigués.

Après un petit repas de pâtes au fromage (hummm !!!), nous partons faire une petite randonnée aux 3 Sisters, c’est le lieu le plus populaire du coin. En arrivant nous découvrons une falaise géante avec des vallées gigantesques en contrebas. Le paysage est très sympa et le chemin assez pittoresque. Au bout de 2 bonnes heures de marche nous décidons que ce sera suffisant pour cette première journée en Australie.

Après une bonne nuit dans notre tente sans matelas nous sommes plus en forme pour affronter le Grand Canyon local à Blackneath. Le parcours est super sympa aussi et nous ne croisons pas grand monde. La végétation est luxuriante et il fait très chaud. Nous voyons des cascades et des chutes d’eau un peu partout. Ce parc est vraiment impressionnant et il doit être très sympa de partir plusieurs jours en trek.

Le troisième jour nous faisons une dernière marche de 2h avant de partir vers Sydney. La route est très rapide entre le parc national et la mégapole australienne. En 2h à peine nous sommes sur les plages du pacifique sud à Manly Beach. C’est génial car nous sommes à 25h d’avion de Capbreton mais nous retrouvons la même ambiance, plage, vague, surf. Nous sommes dans notre éléments ici et nous profitons de la vie à l’australienne.